25 ans de l'association
Discours d’ouverture du Président de l’Association des Auditeurs INHESJ des Hauts de France,
à l’occasion de la célébration des 25 ans de l’association,
Ecole Nationale des Douanes de Tourcoing, 24 Octobre 2019.
Madame la Directrice de Cabinet, représentant Monsieur le Préfet délégué à la Défense et la Sécurité,
Monsieur le Général de Corps d’Armée commandant la Région de Gendarmerie,
Monsieur le Délégué Militaire départemental adjoint représentant l’Officier Général commandant la Zone de Défense Nord, Gouverneur militaire de Lille,
Monsieur l’ Inspecteur général Directeur départemental de la Sécurité Publique du département du Nord,
Monsieur le Directeur régional des Douanes,
Monsieur l’Administrateur général, Directeur de la Formation des Douanes,
Monsieur le Directeur de l’Ecole Nationale des Douanes de Tourcoing,
Monsieur le Colonel, Directeur par intérim de l’Etat Major interministériel de la Zone de Défense Nord,
Mesdames les Chefs de Département représentant Monsieur le Directeur du laboratoire de police scientifique de Lille,
Capitaine MISSIOUX, Cheffe de Département et Directrice de programme au Service Central de Renseignement Criminel de la Gendarmerie Nationale, qui sera ce soir notre conférencière,
Mesdames et Messieurs en vos noms, grades et qualités,
Chers amis membres de l’Association régionale des Auditeurs INHESJ,
Bienvenue, bienvenue à tous dans ce splendide amphithéâtre de l’Ecole Nationale des Douanes de Tourcoing, que son Directeur que je remercie à nouveau a bien voulu mettre à notre disposition pour cette soirée qui restera quelque peu mémorable pour nous, membres de l’ARNA, et notamment de son Conseil d’Administration, car ce ne fut pas en réalité un long fleuve tranquille que de l’organiser pour tout un ensemble d’aléas qui se sont succédés ou chevauchés, allant des désistements multiples des intervenants potentiels, aux lieux susceptibles de nous accueillir pas ou plus disponibles, en passant par la concomitance de date avec un autre évènement national concernant l’Institut, en l’occurrence ses 30 ans, et nous obligeant à changer de date alors que celle-ci était arrêtée et communiquée depuis plus d’un an, et j’en passe, le tout couronné, la semaine dernière, par la demande exprimée par les autorités parisiennes dirigeant l’INHESJ de reporter la manifestation de ce soir à une échéance non précisée, au motif qu’avec la suppression de l’Institut annoncée officiellement à la mi septembre, les services du Premier ministre, d’une part, du Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationales, tutelle de l’Institut, d’autre part, leur ont conseillé de ne pas s’exprimer tant que les décisions fermes sur son avenir n’ont pas été prises ! J’ai bien entendu décliné cette proposition vu l’avancée de l’organisation, vu les contrats moraux, avec vous tous ici présents, qui nous avez fait l’honneur de répondre favorablement à notre invitation et avez réservé votre soirée, et également à l’égard de l’Ecole Nationale des Douanes qui nous accueille, et vu les moyens financiers investis.
C’est ce qui explique, et je le déplore, que, contrairement à ce qui était prévu sur l’invitation reçue, il n’y aura pas de conclusion par le Préfet, Conseiller d’Etat, past Président du Conseil d’Administration dissous de l’Institut, qui se faisait pourtant une joie de venir à Tourcoing, sa ville natale où il a encore de la famille qu’il devait rencontrer ce soir.
Mais malgré tous ces aléas, ça y est, nous y sommes enfin, et pour plagier une phrase célèbre, je dirai que « maintenant que nous y sommes, nous n’en sortirons que………………………………………..une fois la soirée menée à sa fin ! »
L’histoire et la mémoire universelle ont retenu la date du 24 Octobre de l’an 19 après Jésus Christ, dont je ne doute aucunement que pour vous aussi quelques réminiscences scolaires ou universitaires mettent aussitôt un nom sur l’évènement auquel je fais allusion.
Juste 2000 ans après, jour pour jour, nous n’avons aucunement la prétention qu’il en soit ainsi pour notre cérémonie de ce soir, d’autant que notre objectif est qu’elle soit avant tout festive, alors que le 24 Octobre de l’an 19, c’est une immense tragédie qui s’est nouée avec la destruction de Pompéï, Herculanum, Stabies, Oplontis et autres petites cités de la baie de Naples, suite à l’explosion du Vésuve.
* * * *
Mais faisons maintenant ce bon de quasiment vingt siècles dans l’histoire, et revenons en il y a 25 ans, en 2004 : l’Institut des Hautes Etudes de Sécurité Intérieure, l’IHESI, créé en 1989 par Pierre JOXE, à l’époque Ministre de l’Intérieur, prioritairement à destination des commissaires de police, mais pas seulement, fonctionne avec une session nationale annuelle depuis 1990, - session à laquelle votre serviteur a eu l’honneur de participer dès 1996, lors de la 7ème promotion, dans les locaux de la rue Péclet, à côté de la mairie du 15ème arrondissement, l’Institut ayant alors à sa tête le Préfet Leclerc, ancien Chef de la célèbre brigade antigang, décédé récemment, - mais en 1994, il est décidé de créer des sessions régionales, certes plus courtes (5 / 6 semaines), pour « s’aligner » sur l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale, mais aussi pour que cette formation – sensibilisation, qui s’est avérée finalement très demandée, d’une part, ne reste pas l’apanage des élites franciliennes, et d’autre part, pour que les cadres de la fonction publique et du privé exerçant en province et qui ne peuvent se permettre pour des raisons diverses, que vous comprendrez aisément, de s’absenter une pleine semaine chaque mois sans pouvoir repasser le soir par leur bureau, puissent en bénéficier, ou encore parce que certains services publics ou entreprises ne sont pas en mesure d’investir une somme conséquente de droit d’inscription pour une session nationale, et c’est notre région qui en quelque sorte a essuyé les plâtres avec bonheur.
Certains participants à cette première session sont d’ailleurs dans cette salle, toujours fidèles et actifs au sein de notre association qui se crée donc dans les semaines qui suivent, avec comme premier Président Jean Luc Anthyme.
Une session européenne à Lille en 1999, la seule jamais mise en place par l’Institut, une autre session régionale en 2003 pour la région, l’association se portait bien, comme toutes les autres associations régionales qui avaient vu le jour à travers l’hexagone au fil des années, une douzaine, et même quatorze à un certain moment.
Elles étaient un relais efficace et reconnu sur le terrain provincial, c'est-à-dire dans les coins les plus reculés du territoire français, et véhiculaient en relais les valeurs de l’Institut, y compris auprès des autorités, sur les problématiques de sécurité intérieure.
Mais malheureusement, notre session régionale de 2003 fut la dernière, l’Institut prenant alors brutalement, après dix années, la décision de suppression, décision qui ne fut jamais expliquée, et qui est restée incompréhensible au niveau des associations tellement ces sessions avaient du succès, même si, au fil du temps, la raison réelle a été connue mais qu’il serait malvenu d’exposer ici. 2003 fut donc le dernier bon cru pour les associations régionales, malgré de multiples interventions et plaidoyers, y compris de parlementaire, pour un retour à ces sessions régionales, sous une forme ou sous une autre, et depuis 15 années se poursuit une longue errance, qui se continue, puisque nombre d’entre elles ont disparu faute de renouvellement d’adhérents, et aujourd’hui, on n’en dénombre plus que quatre qui se sont maintenues contre vents et marées, dont l’ARNA, dont deux sont quasi inopérantes, ayant moins de 10 adhérents.
La résultante de ceci est que dans l’hexagone, l’INHESJ fait l’objet d’une ignorance qui va grandissante au fil du temps, donc de son rôle, de ses missions, de ses travaux…..bref, de son existence. Un de mes homologues président d’association régionale, Général de gendarmerie en 2ème section, qui a créé son cabinet de consultant en entreprise et sillonne la France, pose systématiquement les questions suivantes là où il se trouve :
- Connaissez-vous l’IHEDN ? Réponse positive 8 à 9 fois sur 10,
- Connaissez-vous l’INHESJ ? Réponse négative 9 fois sur 10 !
L’association régionale Nord était logée à la même enseigne, avec 8 adhérents seulement, malgré les efforts de son second Président, Michel d’Orgeval, impuissant, et pour cause, à pouvoir retenir ses membres fonctionnaires et cadres du privé, pour raisons de mutation, promotions, retraite dans une autre région, et malheureusement aussi de décès, sans qu’aucun apport de nouveaux effectifs ne vienne « compenser » cette déflation, car les sessions nationales n’incluent depuis toujours qu’un nombre très limité de provinciaux par rapport au nombre de franciliens, situation qui s’est encore aggravée depuis l’ouverture aux fonctionnaires étrangers.
En 2008, Pierre MONZANI, alors Directeur de l’IHESI, que j’avais l’occasion de rencontrer ponctuellement, m’a sollicité à diverses reprises pour que l’association régionale Nord devienne plus active malgré ses effectifs devenus restreints, et après réflexion, compte tenu notamment de mes activités professionnelles, j’ai accepté de prendre la succession de Michel d’Orgeval qui souhaitait lever le pied suite à quelques ennuis de santé, mais auparavant il m’a fallu faire un recensement exhaustif des auditeurs de la région ayant participé à l’une des 19 sessions nationales et des 2 sessions régionales ayant eu lieu, avec l’aide du service formation de l’Institut, et envoyer quelques 110 courriers pour les informer de notre volonté de réactiver l’association régionale Nord comme nous avions prévu de l’appeler. Ceci a demandé environ 6 mois, un certain nombre d’envois me sont revenus « inconnu à l’adresse indiquée », d’autres m’ont répondu ne plus ou ne pas être intéressés compte tenu du temps passé depuis leur session, et c’est finalement une trentaine d’auditeurs, dont certains sont toujours là onze années plus tard, qui ont répondu positivement.
Je ne m’appesantirai pas sur la démarche administrative qui fut alors mise en place, avec Assemblée Générale « reconstitutive », nouveaux Conseils d’Administration et statuts, changements d’appellation suite à la création de l’INHES en 2009, puis de l’INHESJ, et démarches tous azimuts, car il convenait de se faire connaître et reconnaître pour regagner le terrain perdu, notamment auprès des autorités, y compris préfectorales, dont certaines, n’en entendant plus parler, pensaient que l’Institut n’existait plus, mais aussi, la nature ayant horreur du vide, le créneau régional de la sécurité intérieure sur lequel d’autres s’étaient logiquement installés, qui était et reste notre « cœur de métier », même si d’autres problématiques l’ont enrichi depuis.
En 2010, avec mon Vice Président de l’époque, Eric PELISSON, Sous Préfet à la Haute Autorité de Lutte contre les dérives sectaires, la HALDE, nous avions mis sur pied un projet dont l’objectif était de compenser la perte d’adhésions due à la suppression des sessions régionales. Il s’agissait de créer des « sessions jeunes », de sensibilisation aux problématiques de sécurité, réservées aux moins de 35 ans, étudiants de niveau Master 2 et cadres de la fonction publique et du privé, afin de les préparer à une éventuelle session nationale ultérieure, accessible à l’époque aux plus de 35 ans. Tout était prêt, le contenu de la semaine entièrement arrêté, les intervenants potentiels trouvés, le lieu fixé par convention avec l’Ecole Nationale de Police de Roubaix, le financement assuré, la logistique transport également par des cars administratifs, ainsi que le logement à l’ENP.
Nous ne pouvions cependant lancer ce nouveau concept d’ « auditeurs jeunes INHESJ » sans avoir l’aval pédagogique de l’Institut. Cela a demandé six mois de négociation, et il convient de préciser, pour la petite histoire, que cet accord a été obtenu par mon Vice Président, auprès du Directeur de l’époque, au début des vacances d’été, lorsqu’ils se sont croisés, fort opportunément dans ………. un aéroport canadien !
De ce fait, compte tenu de la présence probable d’étudiants, la première session s’est tenue durant les vacances de Toussaint 2011 à l’ENP de Roubaix, et nous en avons au moins un rescapé dans cet amphithéâtre. Initialement prévue pour 40 stagiaires, nous avons du la porter à 50 participants, capacité maximale des autocars, et refuser plus de trente inscriptions venues de toutes les régions de France, ce qui dénotait un besoin important d’information dans ce secteur pour ce créneau d’âge.
Devant ce succès, l’lNHESJ a repris a son compte l’organisation des « sessions jeunes » dès 2012, et sauf absence d’information, 18 sessions se sont déroulées depuis, dont une avec le qualificatif d’internationale, la région en ayant connu quatre autres, en 2013, à nouveau à l’ENP, en 2015 et 2017 à l’Ecole Nationale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse de Roubaix où sa Directrice générale d’alors, ici présente, nous a accueillis, et en 2018, dans ces locaux de l’Ecole Nationale des Douanes, avec d’ailleurs un contingent record de participants puisque 60 personnes ont suivi la session.
Sur les quatre autres sessions qui se sont déroulées dans la région, soit 2013, 2015, 2017 et 2018, l’ARNA n’était plus maître d’œuvre, mais encadrait et accompagnait en permanence les stagiaires, oeuvrait en amont dans la recherche d’intervenants locaux sur les thèmes inscrits au programme, dispensait l’information préalable sur la tenue de la session auprès de toutes les universités et grandes écoles, les services publics, les grandes entreprises, les associations des maires du Nord et du Pas de Calais, les Conseils régionaux et départementaux, etc, etc, mais aussi organisait à ses frais, le premier soir, un diner puis un cocktail dinatoire de cohésion qui se sont avérés décisifs dans l’ambiance, la participation et l’effet de groupe des différentes strates d’âge et d’origine professionnelle des participants. A noter que notre association a été la seule à s’impliquer de cette façon sur l’ensemble des 18 sessions.
Avec ces sessions, mais aussi l’apport de quelques régionaux participant aux sessions nationales généralistes mais aussi spécialisées créées entretemps, à qui j’adresse chaque année en septembre un courrier leur faisant découvrir notre association, nos effectifs ont repris leur progression, jusqu’à atteindre une soixantaine de membres en 2016, dont une douzaine de membres partenaires, dont certains sont là ce soir, des personnes informées de notre existence, fervents des problématiques de sécurité et/ou de justice ou concernés dans leur activité professionnelle et n’ayant pu, pour des raisons diverses, suivre une session. Ils nous amènent une vision diversifiée et pour certains s’impliquent logistiquement dans notre fonctionnement. A noter aussi que tous nos membres ne sont pas domiciliés dans la région, puisque nous en avons un en Espagne, deux à Marseille dont l’un est là ce soir, un à Strasbourg, deux à Paris, dont l’un ne devrait pas tarder à nous rejoindre, et deux en Belgique qui nous font l’honneur d’être là, ce qui nous donne un petit air d’association internationale. Enfin, jusqu’à l’an dernier, nous avions une adhérente en Tasmanie.
Malheureusement, soyons clairs, les dernières sessions jeunes ont été très décevantes en matière d’adhésion, essentiellement du côté des étudiants qui représentent pourtant une large majorité des participants. En effet nous n’avons enregistré aucune adhésion sur 2017 et 2018, malgré tout ce qui a été dit plus haut, et notamment en 2017 une journée à l’OTAN que nous leur avons quasiment intégralement offerte après la session ! Les raisons en sont diverses : mon homologue de la région PACA me disait récemment qu’il n’avait enregistré aucune adhésion, lui non plus, suite à sa session jeunes de 2016 ou 2017. Ce désintérêt de la jeunesse pour le monde associatif est connu, et nos amis de l’association régionale IHEDN ont fait le même constat récemment. Par ailleurs, pour ce qui est des étudiants en particulier, surtout au niveau Master 2, dès qu’ils ont leur diplôme, la plupart recherche du travail et s’expatrie hors de la région, voire hors de l’hexagone. De ce fait, ces deux dernières années, nos effectifs plafonnent à une cinquantaine de membres, mais nous restons et de loin l’association régionale la plus importante, même si ce n’est pas en soi une satisfaction suffisante.
En ce qui concerne nos activités, il est d’abord à noter que l’ARNA est le seul cas en France où une association INHESJ est représentée sur un siège permanent au sein d’un Comité Académique Citoyenneté Défense, émanation du Trinôme Académique que composent le (ou la) Recteur(e), l’ Officier Général de la Zone de Défense et le Président de l’association locale de l’IHEDN ; en effet, en 2000, période où l’INHESJ formait à la gestion de crise les proviseurs adjoints de lycée et les principaux adjoints de collège installés en zone sensible, le Recteur en poste à Lille à cette date avait estimé que la Sécurité avait toute sa place au sein du CACIDEF, et y siégeant depuis 1997 au titre de l’IHEDN , m’avait demandé d’y représenter dorénavant l’INHESJ, CACIDEF lillois où je crois bien être devenu le patriarche après 23 ans de présence ininterrompue !
Nous avons eu deux expériences assez anciennes dans le cadre de l’Education Nationale, la première en étant associés par certains de nos adhérents ayant soit un passé enseignant, soit une activité professionnelle dans la sécurité, à un groupe de travail et de réflexion dans un lycée sur un projet de formation dans le domaine de la sécurité, et la deuxième, qui n’a malheureusement pas pu aboutir, consistait, à la demande de la Recteure précédente, à mener un audit dans certains lycées placés en zone sensible sur les besoins spécifiques sécuritaires de l’établissement. Le projet est resté caduque en ce sens que l’Institut avisé par mes soins de ce projet nous a alertés sur un cas semblable dans une autre région qui avait abouti à un dépôt de plainte de sociétés oeuvrant dans ce créneau d’activité, pour concurrence illégale, vu notre bénévolat. Informée, Madame la Recteure a préféré retirer sa demande.
Une troisième expérience pourrait voir le jour sous peu, puisque le Proviseur du lycée Jean Moulin de Roubaix qui souhaite créer un BTS des métiers de la sécurité, souhaiterait organiser une réunion à laquelle participeraient nos membres exerçant dans ce créneau pour finaliser un programme, voire quels contenus d’interventions nos membres concernés pourraient apporter dans le cursus.
Nous diffusons énormément d’information à nos adhérents, de provenance diversifiée, à partir du moment où le contenu traite d’un aspect, aussi ténu soit-il, de la Sécurité avec un grand S, cela allant par exemple d’offres d’emploi dans ce secteur d’activité à des documents non confidentiels émanant d’organismes gouvernementaux, en passant par la situation mensuelle des accidents de circulation émanant de la Préfecture du Nord, ou de notes traitant de l’action de certains produits dans le cadre de la sécurité sanitaire.
Nous détenons également toutes les publications émanant de l’Institut, depuis sa création, regroupées dans une bibliothèque située à l’ENP de Roubaix et accessible à tous, notamment pour les étudiants ayant un mémoire à réaliser sur un sujet de sécurité.
Enfin, conjointement avec nos amis de l’AR15 IHEDN, étant également auditeur de cet institut, j’ai en charge l’organisation de conférences, visites, voyages pour les membres des deux associations.
Au niveau des conférences, citons au hasard, la venue de Geneviève de Gallard, l’héroïne de Dien Bien Phu ou l’intervention du Préfet délégué à la Sécurité en place à cette date, sur la région Nord Pas de Calais servant de base arrière pour la sécurité des Jeux Olympiques de Londres, pour les voyages, celui d’une semaine à Moscou, avec réception à l’Ambassade de France et visite de la Cité des Etoiles ou la semaine à Berlin où nous nous sommes retrouvés à la rue à 2 heures du matin en pyjama et chemise de nuit pour cause d’incendie dans l’hôtel , ou encore à l’Académie Royale militaire de Sandhurst où nous fûmes accueillis musicalement par un régiment écossais en kilt, puis dirigés pour les conférences de la journée et le cocktail, dans l’un des multiples salons, et comme par hasard celui portant le nom de………Waterloo !
Pour les visites, la liste serait bien trop longue à énumérer ce soir : ce fut par exemple toutes les installations militaires de la région et des régions avoisinantes ou plus lointaines comme l’Ecole du Train à Tours, les académies royales militaires de Bruxelles et La Haye, des entreprises d’envergure nationale ou internationale comme Airbus et Dassault, des institutions comme l’OTAN et la Commission Européenne qui nous reçoivent régulièrement, les installations douanières du port du Havre, etc, etc.
Mais ces visites sont de plus en plus difficiles à effectuer. Si le 7 novembre prochain nous serons à l’ONERA, à Lille, dont je salue la présence parmi nous de l’un de ses cadres, et je l’espère, en début d’année prochaine à l’IRCGN à Pontoise, j’ai du annuler les trois dernières visites d’importance, la première à l’Ecole des Officiers de la gendarmerie où dans un premier temps nous étions conviés à venir assister en novembre dernier à la cérémonie de remise des sabres, avant d’être refusés pour soit disant manque de place, la seconde en début d’année, à la garde républicaine où l’on nous obligeait à passer par une entreprise privée payante, ce qui, soyons francs, a déplu à nombre d’entre nous, qui ont refusé de se déplacer, la troisième, au printemps, à La Haye pour 3 jours, pour visiter Europol, Eurojust et le Tribunal pénal international, avec la collaboration de l’Ambassade de France, par manque de participants ne me permettant pas d’affréter un autocar dans des conditions financières satisfaisantes.
Enfin, depuis juillet 2016, notre site Internet est opérationnel. A ce jour, ce sont plus de 14000 contacts qui y sont comptabilisés.
Mais l’essentiel de tout ceci est en quelque sorte du passé, et bien malin qui pourrait prédire ce que l’avenir nous réserve avec la suppression de l’INHESJ, d’autant que, jusqu’à ce jour, les associations régionales sont encore laissées de côté dans la diffusion de l’information officielle de cette disparition qui ne nous est transmise parcellairement que par des connaissances et amitiés parisiennes et que nous ne sommes pas associés aux réflexions actuellement en cours. J’en ai donc pris note pour l’avenir, et si d’aventure, demain, émergeant de ce parisianisme quelqu’un là haut se rappelle que nous existons et nous propose de nous associer à un projet quelconque, je pense que je ne répondrai favorablement qu’après avoir eu la preuve et la certitude qu’il permet, d’une manière ou d’une autre, aux associations régionales de revivre, de se multiplier et de se développer de manière pérenne afin que ce soit à nouveau l’ensemble du territoire hexagonal et de la population française qui puissent bénéficier des bienfaits de la nouvelle structure. Mais ceci est très loin d’être gagné et nous resterons particulièrement vigilants !
C’est pour tout cela que je crois que ce soir il faille que nous profitions pleinement de ces instants de convivialité entre nous, et que nous ne boudions pas notre plaisir.
Je vous remercie de m’avoir écouté, et je passe sans plus attendre la parole à notre conférencière qui trépigne d’impatience, mais que je vais quand même vous présenter auparavant comme il est de bon ton.